Patrimoine

L’église

L’église de Bouleurs, dédiée à Sainte Marie Madeleine, date de 1153. Elle comprend trois nefs et possède deux vitraux du XVIe siècle dont un classé.

Son clocher abrite deux cloches : l’une de 1 200 kg baptisée Andrée-Caroline-Thérèse, l’autre de 700 kg baptisée Marie-Madeleine. Une horloge mécanique sonnait les heures. Chaque semaine, en haut des 30 marches qui permettaient d’accéder au dessus de la voûte, 480 tours de manivelle étaient nécessaires au remontage des contrepoids.
Aujourd’hui nous avons du installer un système électronique mais la commune a conservé le mécanisme et l’expose dans le hall de la Mairie.

Le second patron de cette église est saint Maur (premier disciple de saint Benoit VIe siècle).

Voir la visite détaillé de l’église

vitrail rénové 16ème s
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Le lavoir de Bouleurs

La construction de ce lavoir fut mise en « adjudication au rabais » le 15 avril 1863 par la commune suivant le projet dressé par M. SAVARD, architecte à Meaux, lesquels travaux avaient été évalués à la somme de 6 493,51 francs (y compris les honoraires de l’architecte) et une somme de 285 francs à valoir pour les travaux imprévus. Ce fut l’entreprise DUMESNIL de Crécy qui en obtint la construction le 3 mai 1863. Pour le réaliser, la commune a dû se rendre acquéreur de 23 petites parcelles (formant une surface totale de 40,55 ares) pour un montant total de 729,90 francs – le prix de l’are (100 m²) en 1861 est de 18 francs.

Il est de forme semi-circulaire, avec ses arcades cintrées soulignées par des briques rouges ; le toit, en ardoise, à une pente s’incline très bas au – dessus de l’eau et repose sur des piliers en fonte ; le bassin a la même forme semi-circulaire, une sorte de douve l’entoure, alimenté par le ru Bouton. Les barres à linge étaient placées à l’extérieur de l’autre côté du canal-douve. Le lavoir a coûté au total 9 187,03 francs avec les travaux supplémentaires et plus-values.Lors de sa construction, la solidité et l’esthétique ont été recherchées. Cet équipement a revêtu pour l’époque une grande importance.

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Le monument aux morts

La Légende Héroïque

Ce monument a été commandé en  1921  par le conseil municipal pour rendre hommage aux bouleurois morts pendant la grande guerre. La guerre 14-18  avait d’autant plus marqué les habitants de Bouleurs que durant quatre ans, les convois montant au front, avaient traversé le village. Henry Arnold (1879-1945) est choisi pour mener à bien cette œuvre. Né et mort à Paris, il possédait une résidence secondaire à Bouleurs rue de l’église.

  • Le 19 août 1923, il présente au conseil municipal le sujet choisi, la légende héroïque, ainsi que la maquette qu’il a réalisée pour l’occasion et qui est acceptée.
  • Le marché de gré à gré est passé pour un prix de 9 000 francs, somme qui se décompose de la manière suivante : 5000 francs provenant du budget supplémentaire de la commune, 3128 francs disponibles grâce à la souscription des habitants et enfin, 872 francs par les fonds de la commune.
  • Le tout est avalisé par le sous préfet de Meaux, le 5 novembre 1923.

Le monument est réalisé dans le courant de 1924 : il se compose d’un socle en pierre de Lorraine (hauteur: 1m20) sur lequel une figure en pierre (hauteur: 2m30), représentée sous les traits d’une femme, chante les prouesses des soldats morts. Le travail d’Arnold est d’une très grande sobriété : seul un casque posé aux pieds de la Légende Héroïque nous rappelle la destination du monument. Il s’est appliqué à exprimer le plus justement et le plus sobrement possible l’hommage de tout un village à ses enfants morts, avec un minimum de moyens : une femme tenant une lyre et vêtue à l’antique, dans une attitude statique et digne, la tête légèrement baissée, exprime le pathos qu’on attend d’une telle œuvre. Voici ce qu’Arnold lui-même en dit :

« Une femme toute droite et drapée de plis sévères penche un visage au regard tragiquement pur et chante en s’accompagnant sur la cithare antique, les hauts faits des combattants disparus. À ses pieds, un casque à demi caché par le pan de sa tunique, évoque seul le champ de bataille… Aucun autre attribut de guerre et l’impression de l’ensemble est saisissante… C’est de la beauté pure d’où se dégage une émotion profonde faite d’une étrange sérénité. »

 

En comparant la maquette du 19 août 1923 avec l’exécution finale, on s’aperçoit qu’Henry Arnold s’est ingénié à gommer tout détail superflu : il n’y a plus ni déhanché, ni geste emphatique: juste une silhouette statique dont la position et la retenue expriment la dignité et la douleur.

Henry Arnold fait partie d’un groupe de sculpteurs qui s’est fait connaître au Salon d’Automne en 1903 et à la Société Nationale des Beaux Arts. Il rejoint la « bande de Lucien Snegg » qui se démarque à la fois du romantisme des sculptures de Rodin et des sculptures monumentales de Bourdelle. Ils sont considérés jusqu’en 1930 comme les représentants de la Sculpture Française.

La fontaine Sainte-Madeleine

L’édicule est construit sur le puit de captage de la source. L’eau de cette source était encore en service jusqu’à il y a environ une vingtaine d’année. Elle était puisée par une pompe à piston à manœuvre manuelle par bras à levier. L’eau jaillissait par la gueule d’une tête de poisson scellée, en fonte, et s’écoulait sur une pierre creusée formant réceptacle et canalisant le rejet d’eau au-delà de la construction.

Sur l’arrière, un portillon de bois posé sur la margelle, au niveau du sol, permet l’accès au puits.

Elle fut restaurée une dernière fois en 2003 par M. FOUCART maçon qui a refait les enduits et par un artisan fontainier, grâce au dernier joint retrouvé par l’entreprise DENIAU (quincailler à Crécy la Chapelle – à la place de la pharmacie), mais aujourd’hui elle ne fonctionne pas.

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