Historique

Un peu d’histoire

Ce village apparaît pour la première fois dans les textes au VIIème siècle sous l’appellation de Bolorria. Mais son origine est plus ancienne puisqu’une voie romaine allant de Lyon à Boulogne sur Mer le traverse dès l’antiquité et atteste de la présence humaine à cette époque.
Plusieurs notaires et tabellions seigneuriaux y résident. La seigneurie de Bouleurs appartient pendant longtemps aux seigneurs de Quincy et Rohan de Montbazon, seigneurs de Coupvray. Et enfin vers 1775, passa au Comte d’Eu dont le duc de Penthièvre était héritier à la révolution.
La population augmente fortement à partir de la seconde moitié du 18ème siècle mais diminue dans le courant du 19ème à la suite d’une épidémie, qui entraîne la disparition de grandes familles et suite à l’amélioration des procédés de culture qui nécessitent moins de main d’œuvre et provoque un exode rural. Bouleurs était réputé pour son Brie .

En 1226 Hugues de Chatillon, Comte de Crécy, fonde l’abbaye de Pont aux Dames qui subsista jusqu’en 1790 et qui, en l’espace de cinq siècles et demi avait réuni en sa possession plus de 2 000 arpents de terre et bois (soit environ 1000 ha)
En 1228 Hugues de Chatillon obtient des habitants de Bouleurs et d’autres pays, l’abandon de leurs droits d’usage dans la forêt de Crécy pour en doter la nouvelle abbaye.
En 1302 Agnès de Chamigny demeurant à Bouleurs donne à l’abbaye une maison et un jardin de 5  arpents situés à Bouleurs ainsi qu’un grand nombre de pièces de terre.
En 1373 il y a un désaccord entre le curé de Bouleurs, l’abbaye de Pont aux Dames , les chanoines de la Chapelle sur Crécy et le prieur de St Martin les Voulangis au sujet de la dîme.
En 1581 les Lenoncourt font l’acquisition d’immeubles à Bouleurs pour augmenter l’importance de leur fief d’Orgemont.
En 1603 Françoise de Laval, veuve de Louis de Rohan, princesse de Guéménée, fonde à Coupvray un collège sous le nom de « Mont de piété » pour des enfants pauvres et légitimes afin d’y recevoir une éducation gratuite. Ce collège était en faveur des enfants de Bouleurs, Magny, Coupvray, Voulangis et Lesches. Ces enfants devaient demeurer cinq ans dans cet établissement, y être nourris mais n’y boire que de l’eau.  On ne peut découvrir la date exacte de l’ouverture de l’école à Bouleurs ; toutefois on constate sur le registre des baptêmes, mariages et sépultures de l’église de Bouleurs de 1659, des parrains et des marraines qui ont signé lisiblement de paraphes compliqués l’acte de baptême.  A partir de 1669, on voit le clerc paroissial apparaître comme témoin dans les actes de l’Etat Civil : on peut donc en déduire qu’une école existait avant 1659.  Au commencement du 18ème siècle, la paroisse de Bouleurs se trouvait dotée d’un établissement charitable en plein exercice : deux sœurs s’occupaient de l’éducation des jeunes filles et soignaient les malades. C’était une fondation due à Madeleine BEGAT, qui avait légué à cet effet 200 livres de rente à l’église le 27 juillet 1688.Madeleine et Anne PICART laissèrent à leur tour quelques biens et en 1736 Marguerite LENFANT fonda un vicaire à Bouleurs.
En 1789 l’abbaye de Pont aux Dames possédait à Bouleurs, à la rue de l’Egout (aujourd’hui rue de la république) une ferme dont les bâtiments existent encore et qui contenait 100 arpents. Elle a été affermé en 1784 moyennant 1 200 livres en deniers 12 fromages gras  et de regains 800 bottes de paille de 11 à 12  livres, 2 douzaines de pigeonneaux et 8  chapons. Cette ferme, appelée la « grange aux Dîmes » est aujourd’hui la plus belle maison de Bouleurs et fait l’objet dans le présent PLU d’une protection.
En 1794, Bouleurs avait sa société populaire. Une députation se serait d’ailleurs rendue à la convention le 1er avril 1794 pour féliciter Talien d’avoir fait guillotiner Danton. Après avoir compté 2 000 habitants au 18ème siècle, une épidémie réduit la population. En 1829 Bouleurs a 850 habitants qui ont presque tous des vaches et font un grand commerce de fromages qui passent pour être les meilleurs de la Brie. En 1850, la commune ne compte plus que 487 habitants.
En 1888, on cultive à Bouleurs les céréales, les fourrages et la vigne dont le vin couvre les besoins de la population locale. L’on y élève les vaches essentiellement pour le lait pour la fabrication du fromage. En 1900, il n’y a plus que 389 habitants.  L’activité économique consiste en deux auberges-épicerie dont une est débit de tabac, une épicerie-mercredi-faïences, un bouilleur de cru, un marchand de charbon, un charron-charbonnier, un cordonnier, une fabrique de couvre-lits, un grainetier, un horticulteur, un maréchal-ferrant, un menuisier ébéniste, deux entrepreneurs de battage, un marchand de moutons, un marchand de nouveautés, deux perruquiers-coiffeurs, un pressoir à cidre, un sabotier

Quelques dates

 QUELQUES DATES
1835  achat de l’ancien presbytère pour en faire l’école, le logement de l’instituteur et le lieu de réunion du conseil municipal.
1850 transfert du cimetière
1863 construction du lavoir
1867 délibération concernant la création du chemin de fer d’intérêt local : Esbly –  Coulommiers
1867-1869 construction d’une nouvelle mairie-école
1923 Commande d’un monument aux morts
En 1983 l’école de Bouleurs ne comprend que trois classes. Les enfants n’y sont acceptés qu’à partir de  cinq ans. La population a fortement augmenté à partir des années 80 et de l’ouverture de l’autoroute A4 ; elle compte aujourd’hui 1502 habitants. 

Plan de Bouleurs, cliquer ici